Zéro-Knowledge : Confiance et protection de la vie privée à l'échelle industrielle

L’un des principaux obstacles au déploiement des blockchains est le fait que les données gérées sur une blockchain sont accessibles au public. Cela est impensable dans les secteurs de la santé ou de la banque, par exemple. Les technologies à zéro connaissance peuvent précisément résoudre cette contradiction. Ces technologies peuvent être mises en œuvre soit en déployant une blockchain spécifiquement conçue pour intégrer le zéro connaissance, soit en déployant des composants logiciels zéro connaissance sur une blockchain existante technologiquement capable de les intégrer.

Ce concept de zéro-connaissance est si étonnant et prometteur qu’il a valu à ses inventeurs, Shafi Goldwasser et Silvio Micali, le prix Turing en 2012.

Pour présenter cette technologie contre-intuitive et la mettre en perspective avec des usages et des services, la chaire “Blockchain et plateformes B2B” hébergée à l’École Polytechnique et soutenue par Capgemini, NomadicLabs et la Caisse des Dépôts, a choisi d’interviewer deux doctorants, Sarah Bordage et Youssef El Housni, qui effectuent leurs recherches au sein du laboratoire d’informatique de l’École polytechnique dans le cadre de la chaire, et Anthony Simonet-Boulogne et Gilles Fedak, de la startup iExec, qui voient dans le zéro-savoir une technologie à intégrer dans leur offre.